« Mon parcours est un peu celui d’un touche à tout, ce qu’on appelle un « slasheur » dans le langage moderne ». Bon, mais qu’est-ce qu’un « slasheur » ? Un petit tour sur Internet nous éclaire : c’est un multi-entrepreneur, plus généralement une personne qui revendique le fait d'avoir plusieurs identités dans sa vie professionnelle.
« Je ne le savais pas au début mais j’ai une vie de slasheur, j’ai été tour à tour éditeur du magazine « L’Expansion ». J’ai écrit plusieurs livres dont un qui a très bien marché sur la qualité de service « Service Compris ».
Rêver des lieux et les voir se construire
« J’ai ensuite créé plusieurs entreprises dont une chaîne de café « Columbus café ». Normalement à chaque performance, on pourrait penser que ce gourmand de la vie, perpétuellement souriant se soit stabilisé dans une activité, et bien non ! « J’ai depuis 14 ans animé une émission qui s’adresse aux entrepreneurs sur BFM business ».
Philippe Bloch s’investit dans des start-ups qu’il accompagne. « Plutôt que d’entreprendre directement, j’entreprends par procuration, en accompagnement de jeunes startuppeurs entrepreneurs. Je les aide à bénéficier de mes erreurs de jeunesse, j’en ai fait beaucoup ! »
Une éponge sociétale
« Les sujets de mes livres viennent par l’observation de mon environnement, par mes colères. J’écris souvent quand je suis en colère ! Les Français m’énervaient dans les années 1980 parce qu’ils n’étaient pas très serviables. Ensuite, ils m’ont énervé en souhaitant « bon courage ! » tous les jours au lieu de « bonne journée ! ». Autant d’éléments qui m’alimentent, je continue d’être un peu une éponge sociétale sur tout ce qui m’entoure et cela fait parfois des bouquins. »
Sa passion est défendre l’esprit d’entreprise,
« Quel que soit le média que j’utilise : la radio, les conférences, les livres, mon intervention en entreprise. Je me vois bien continuer à faire ça ! », lance-t-il dans un éclat de rire. « Bien qu’ayant un âge avancé, je me dis quand même que je n’exclus pas complètement d’entreprendre. Je suis convaincu qu’il n’y a pas d’âge pour entreprendre, dès qu’on a un rêve, une envie, un projet, il faut y aller » ! « J’adore la citation du publicitaire Jacques Séguéla : « On devient vieux quand vos regrets prennent le pas sur vos rêves ». J’ai décidé que mes regrets ne prendront jamais le pas sur mes rêves donc j’ai un avenir tracé par les prochains rêves que j’aurai inventé. »
Je connais Philippe depuis des dizaines d’années. Toujours passionné et passionnant, toujours des projets, toujours un sourire « banane », et je dis à qui veux l’entendre :
« Les bouquins de Philippe Bloch devraient-etre remboursé par la Sécurité Sociale ».
Une piste pour le Ségur de la santé ?
Gaël de Vaumas Volet Perso Pour la musique ? :
« Jazz et Georges Benson, la musique classique un peu moins, mais plutôt la musique américaine. » Pour la lecture ? :
« J’ai totalement laissé tomber le papier. Je dévore tout ce qui se publie en France et à l’étranger en format numérique, aux USA pour les magazines. Peu de romans, je lis tout ce qui touche à l’économie, au business et aux start-ups. » Un autre métier ? :
« Architecte ! Quand j’ai créé Columbus Café, Dieu sait qu’on a bavé ! Quand j’ai quitté l’entreprise, nous avions une quarantaine de points de vente. Aujourd’hui, il y en a à peu près 200, dont 40 que j’ai construit ! Quel bonheur de trouver, rue Vieille du temple, un lieu qui ne voulait rien dire, de l’imaginer, de le rêver. L’architecture est un métier merveilleux ! Rêver des lieux et les voir se construire. Anticiper la façon dont les gens vont y vivre.» Un autre métier bis ? :
« Pilote de l’air ! Mon grand père était un des tout premiers pilotes de l’aviation en 1914. Il a ensuite développé les lignes d’Air France sur l’Afrique du Nord. Ca aurai été un super métier, mais je n’étais pas assez bon en maths et j’étais daltonien. » La réincarnation ? :
« Un arbre ! Je suis un passionné de jardin. Je passe ma vie à planter plein de trucs dans tous les sens. Dès que je vois un arbre coupé, je me mets à pleurer ! » Si Dieu existe ? « J’aimerais qu’il me dise : « Tu n’as pas trop perdu ton temps, tu as plutôt aimé les gens ».