Le premier est l’humain
Pour
Didier Falcand, directeur de la rédaction de
« Les Clefs de la Presse » et organisateur de
« La Presse au Futur » dont la prochaine édition se déroule à Paris, les 28 et 29 novembre 2018:
« Quatre points sont essentiels en ce qui concerne le futur de la presse : le premier est l’humain. Recruter et conserver au sein de l’entreprise des compétences, des talents permet de faire bouger les lignes. Le second est le temps : aujourd’hui, avec le numérique, il faut aller vite. Le troisième point est la veille : il faut observer, regarder à l’extérieur pour être au fait de tout ce qui se passe dans le secteur de la presse et des médias. Le dernier point est d’expérimenter, c’est le « test and learn » : lancer une expérience, si elle ne fonctionne pas, essayer autre chose, l’échec permet de progresser. Oser innover, c’est essentiel ! »
Inventer de nouveaux formats
Barbara Chazelle, Responsable édition du blog
Métamédia à France Télévision, livre son analyse à la caméra de l’Observatoire de l’Information Santé :
« les médias doivent réinventer des storytelling pour adresser les publics sur toutes les plateformes, inventer de nouveaux formats, utiliser la technologie au service de la narration et non l’inverse, tout en personnalisant les contenus. Fluidifier l’expérience du lecteur est également indispensable notamment à travers l’usage des bots, de l’intelligence artificielle. Innover est le principal défi des médias. »
Produire une information de qualité
Qu’en est-il de l’information santé ? Comment faire face à ce déferlement d’informations ?
« Pour renouer la confiance entre les téléspectateurs, les internautes, les auditeurs ou les lecteurs de la presse papier, les médias doivent produire une information de qualité mais être aussi indépendants et ne subir ni la pression de leurs propriétaires, ni celle de leurs annonceurs. Ils se doivent avant tout d'être soucieux de la préoccupation de leurs lecteurs et auditeurs. Une séparation stricte entre le travail éditorial et le travail commercial qui accompagne normalement et logiquement l’activité d’un journal est nécessaire », insiste
François Ernenwein,
journaliste à La Croix et enseignant à Sciences Po.