Roberte Aubert, Présidente de France Psoriasis est interviewée, à l’occasion de la journée mondiale du psoriasis qui a lieu ce dimanche, alors que le LEO Innovation Lab dévoile les chiffres France de la première étude internationale consacrée à l'impact du psoriasis sur le bonheur.
Une qualité de vie profondément affectée
Insertion sociale, professionnelle ou affective, la qualité de vie des personnes atteintes du psoriasis est profondément affectée, c’est évident. L’étude PsoHappy, menée par le Happiness Research Institute, permet de le quantifier. Les patients ressentent une profonde altération de leur image de soi, du stress et de la solitude, mais est-ce le stress qui déclenche le psoriasis ou le psoriasis qui déclenche le stress ? Au contraire de nos amis belges, les dermatologues français optent pour la deuxième hypothèse. Voir sa peau qui se met à épaissir sans savoir pourquoi, qui se met parfois à faire des crevasses, à faire souffrir en tout cas, est extrêmement difficile à vivre, engendrant stress et dépression.
Avoir du psoriasis à l’adolescence est épouvantable
En ce qui concerne l’image de soi et compte-tenu des canons de beauté autour de nous, être affecté de psoriasis est très difficile à vivre. À l’adolescence, avoir du psoriasis est épouvantable et marque beaucoup les ados, certains peuvent même avoir des tendances suicidaires. Un jour, une personne m’a téléphoné et m’a dit, “A 15 ans, j’ai vu dans le regard de ma mère combien j’étais laide”. Cela veut tout dire. On voit soi-même qu’on a un problème d’image de soi, mais s’y ajoute ce que nous renvoie le regard des autres.
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